La grande plage de Biarritz de Jacqueline Marval
Œuvre exposée au Musée d’Arts de Nantes – Salle 22

 

Rien ne prédestinait Marie-Joséphine Vallet, née dans une famille d’instituteurs près de Grenoble, à la peinture. Autodidacte, elle connaît ses premiers succès en 1901 à Paris sous le pseudonyme de Jacqueline (en l’honneur de son père Jacques-André) Marval (début de Marie et Vallet).

Avec cette œuvre au format panoramique, Jacqueline Marval nous plonge dans l’ambiance de la villégiature des années folles.

La scène se déroule durant l’été 1923, depuis la promenade de la grande plage de Biarritz. Le spectateur prend place au premier plan derrière le garde-corps, aux côtés d’élégantes aux pommettes rougies et d’enfants en maillots. Ils dominent la foule de baigneurs, touches de peinture colorée sur le sable. Au loin, une grappe de silhouettes noires compacte affronte de puissantes vagues.

Avec spontanéité et dynamisme, l’artiste-peintre nous offre un témoignage des années folles, des coiffures à la garçonne, des robes qui libèrent et révèlent le corps, des premiers maillots de bain.

Témoignage de la démocratisation des séjours à la mer facilités par le développement du réseau ferroviaire.

Témoignage de cette population qui pendant cette période d’entre-deux-guerres ressent une grande envie de vivre. Car si elle a d’abord été l’apanage des élites, la pratique de la villégiature a été suivie après la première guerre mondiale, par des citadins aux origines plus modestes.